14 Mar 2024

Les géonefs, ces structures basses à un étage développées aux États-Unis dans les années 1970, ont gagné en popularité vers la fin du XXe siècle grâce à l’intérêt croissant pour les techniques de construction à faible impact. Malgré le fait que selon les normes actuelles , le modèle ne peut pas être considéré comme une architecture durable , bon nombre de ses idées originales se retrouvent dans l’architecture bioclimatique.

QU’EST-CE QU’UN BÂTIMENT géonefs ?

Le style architectural Earthship est une forme de maison à impact minimal, autonome en termes d’énergie et de contrôle climatique avec l’énergie grise, conçue dans les années 1970 par l’architecte Michael Reynolds. Les caractéristiques de base des Earthships incluent :

  1. La climatisation doit être alimentée par des sources renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne et ces sources doivent être disponibles immédiatement autour des structures. La maison doit fournir l’énergie.
  2. L’énergie grise de la maison (le coût énergétique des matériaux de construction) est faible car ces derniers sont fabriqués avec des matériaux indésirables. De plus, les matériaux locaux sont privilégiés.
  3. Les eaux usées doivent être traitées sur place à l’aide de systèmes tels que des systèmes de toilettes à biodigesteur, qui séparent les déchets humains liquides et solides.
  4. Ils doivent être équipés d’un système de collecte d’eau pour éviter d’avoir recours à des puits.
  5. Si possible, la nourriture doit être produite à la maison.

Pendant des décennies, la norme a été commercialisée sous la marque Earthship Biotecture, bien que le concept Earthship ait évolué depuis que Michael Reynolds a créé le concept et qu’il ait en fait fusionné avec d’autres méthodes telles que l’ économie circulaire ou l’architecture bioclimatique , ce qui aboutit à une durabilité encore plus grande.

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DU MODÈLE géonefs

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À la fin du XXe siècle, les mouvements environnementaux se sont concentrés, comme ils continuent de le faire, sur le contrôle du climat (systèmes de chauffage et de refroidissement) et sur l’énergie grise (énergie nécessaire à la fabrication des matériaux). Pour faire face à ces deux impacts négatifs, les Earthships sont idéaux car leur impact sur les deux points est non seulement faible, mais parfois négatif.

Cependant, comme des impacts jusqu’alors non identifiés ont été découverts, le modèle Earthship n’a pas pu les intégrer. L’impossibilité de construire des immeubles de grande hauteur signifie que ces maisons doivent dépendre d’un modèle d’urbanisme dispersé, fortement dépendant de l’automobile, qui dévaste le territoire et est électro-intensif, donc pas entièrement respectueux de l’environnement.

Cela dit, bon nombre des caractéristiques originales du modèle Earthship sont désormais incluses dans les manuels sur l’architecture bioclimatique à moyenne et haute densité , qui prennent en compte des impacts tels que la biodiversité, l’utilisation des terres ou la mobilité à faibles émissions , entre autres.

Cet impact tend à avoir un effet sur le coût de construction d’une maison Earthship qui, comme l’indique le documentaire Garbage Warrior sur Mike Reynolds, peut facilement dépasser 500 000 $. Ce n’est pas une option abordable pour les familles à faibles revenus, d’autant plus que chaque habitant aura alors besoin d’une voiture pour jouir d’une quelconque forme d’autonomie.

TARIFS

Combien coûte un Earthship ? Comme nous l’avons souligné, malgré l’utilisation de matériaux recyclés et facilement disponibles, les Earthships ne constituent pas nécessairement des maisons bon marché. Un problème fondamental auquel de nombreux bâtiments sont confrontés est qu’ils sont construits dans des zones qui ne bénéficient pas toujours des climats les plus adaptés, ce qui augmente les exigences d’isolation et le coût du projet architectural.

Certaines estimations basées sur les coûts aux États-Unis placent le prix au pied carré (0,09 mètre carré) à 150 dollars pour ce qui équivaut à une construction simple , et les prix peuvent facilement monter jusqu’à 225 dollars si vous êtes plus exigeant. L’entretien est également à considérer, car les matériaux de construction se tassent avec le temps, se dilatent et se contractent, ce qui oblige à replâtrer les murs chaque année.

Les autres coûts incluent l’utilisation de pompes à eaux grises (puisque les maisons Earthship sont souvent situées dans des endroits éloignés), des traitements pour empêcher la croissance de moisissures dans les zones humides et l’utilisation de fenêtres adéquates pour aérer les toits .

COMMENT SONT CONSTRUITS LES géonefs?

Outre les caractéristiques indiquées ci-dessus, les Earthships ont tendance à être des maisons en forme de U conçues pour maximiser la lumière naturelle en hiver. Ils ont aussi souvent des murs Trombe avec des zones vitrées orientées au sud créant un effet de serre à l’intérieur.

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Diverses masses thermiques sont souvent utilisées pour chauffer ou refroidir des pièces. Par exemple, un bâtiment au rez-de-chaussée tend à stabiliser la température interne — bien qu’il nécessite également des systèmes de refroidissement ou de chauffage en raison des pertes — et différentes méthodes de ventilation naturelle (non forcée) sont normalement utilisées pour disperser le froid ou la chaleur.

Construire avec des murs en pneus

Telle qu’elle a été créée aux États-Unis dans les années 1970, l’architecture Earthship a été fortement influencée par les facteurs culturels de l’époque, tels que les véhicules privés comme mode de mobilité, et pas seulement comme modèle de ville dispersée. Les matériaux de construction comprennent des matériaux indésirables tels que les pneus, qui étaient très courants dans ces économies du XXe siècle car les taux de recyclage étaient faibles.

Les murs fabriqués à partir de pneus non recyclés ont connu un succès dans ces bâtiments, car ils permettaient de construire des murs relativement épais (avec une masse thermique élevée ) en quelques heures seulement. Les pneus étaient empilés à plat et remplis de terre provenant des environs comme des briques de pneus.

L’avantage en termes de contrôle climatique et de masse thermique est indéniable, même si ce type de murs nécessite d’être vidé régulièrement afin de se débarrasser des plantes indésirables qui poussent à l’intérieur et ont tendance à déstabiliser le mur. Des parapets peuvent également être construits pour se protéger du vent ou des clôtures marquant les limites de la propriété.

MURS FABRIQUÉS À PARTIR DE CANETTES OU DE BOUTEILLES

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Un autre matériau non recyclé populaire utilisé à la fin du 20e siècle était les canettes de soda. C’est de là que sont nés les modèles hexagonaux en nid d’abeille, dont les murs sont construits en empilant des boîtes de conserve côte à côte. Leurs propriétés thermiques ne sont pas excellentes, mais ils fonctionnent comme médiateurs.

L’un des avantages du modèle Earthship est qu’il ne nécessite pas de capacités technologiques élevées ni de compétences complexes en termes d’exigences de construction. L’inconvénient est que la qualité de la maison est faible et, dans de nombreux pays, incompatible avec les réglementations en matière de construction, fondées sur des raisons de santé et de sécurité.

COMBIEN DE TEMPS FAUT-IL POUR CONSTRUIRE UN EARTHSHIP ?

Le modèle Earthship, comme la plupart des constructions à un étage aux États-Unis, ne prend pas longtemps à construire. L’assemblage est presque modulaire et l’absence d’éléments structurels, comme le béton ou les briques, rend la construction d’une de ces maisons assez simple.

Cependant, la durée de vie des maisons est également sensiblement courte et les matériaux doivent être remplacés toutes les quelques années. Ceci est également courant dans la plupart des maisons unifamiliales aux États-Unis, c’est pourquoi ce modèle a été plus utilisé dans ce pays que dans tout autre. C’est illégal dans la plupart des régions du monde.

EXEMPLES DE EARTHSHIPS

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La plupart des exemples de géonefs sont situés aux États-Unis. Il en existe cependant dans d’autres pays, par exemple le Brighton Earthship , au Royaume-Uni. Il a été construit à titre expérimental en 2006. Il y a eu quelques autres tentatives en Europe au cours de la même période, comme l’illustre « Earthships in Europe » (2012).

Un autre exemple pertinent est le projet Tol-Haru à Ushuaia, en Argentine. Ce projet a été réalisé grâce à une campagne de la Fondation NAT dont le but était de construire une maison pouvant être chauffée sans dépendre des combustibles fossiles. Paradoxalement, compte tenu de son éloignement, sa mobilité reste tributaire des carburants. Il est actuellement conservé comme pièce de musée.

Bien qu’il ait joué un rôle important dans la construction durable, le modèle Earthship est remplacé par d’autres modes de vie plus durables sur Terre, comme les villes à densité moyenne sans voiture .